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La 45ème édition de l’exercice Colibri a eu lieu du 5 au 14 septembre dans la région de Pau. Près de 1300 hommes ont participé à cet exercice dont des parachutistes allemands, belges et hollandais. 

Cette manœuvre qui date de 1962 a pour but de » développer l’interopérabilité des unités françaises et étrangères dans le cadre d’une opération visant à appuyer un gouvernement en sortie de crise à restaurer la paix. 
Les formations françaises participantes, commandées par le Général Patrice Paulet appartiennent essentiellement à la 11ème brigade parachutiste dont l’état-major est stationné à Toulouse. 

Le scénario de l’exercice

Après avoir effectué en juin une mission des ressortissants occidentaux présents au Liboustan en étroite coordination avec des forces du CNT, la coalition intensifie son aide en conduisant une campagne de frappes aériennes contre les forces de l’ancien régime du 15 juin au 22 août , neutralisant 90% de l’appareil militaire mais laissant derrière lui de nombreuses armes de petits calibres et une quantité conséquente de munitions allant jusqu’à l’obus de mortier et roquette pouvant servit à la confection d’EEI (engin explosif improvisé).
Le 23 août, l’ex-Président OUMAR, originaire de Tarbes, est tué, mettant ainsi fin aux combats. Les membres du CNT originaires majoritairement de Catalognya prennent le pouvoir. Les provinces d’Aragonus et de Catalognya sont contrôlées mais celle d’Occitanya refuse cette situation et s’oppose à ce nouveau pouvoir rendant la majeure partie de la zone entre Tarbes et Pau insécurisée. 

Cette opposition est organisée par les anciens soldats fidèles d’OUMAR et des milices wahhabites fondamentalistes. La tribu des montagnards est aussi impliquée dans ces troubles en réponse à la mort de leur leader lors d’une opération des forces de la coalition en juin dernier dans la région de Pamiers. 

Incapable de contrôler cette province et suite à une demande du CNT, la résolution 1974 est votée par le conseil de sécurité autorisant l’envoi d’une force terrestre internationale en appui des forces du Liboustan en vue d’effectuer pour le 1er septembre 2013 la transition sécuritaire de cette province. 

Le 7 septembre 2012, des commandos parachutistes français et belges sont mis en place par saut à grande hauteur en vue de préparer l’engagement d’un échelon d’urgence à compter du 10 septembre 2012 au matin. 

Les opérations à Lestelle et à proximité
Les participants à l’exercice
Une anecdote

Mercredi 12 septembre, alors que le jour ne pointe pas encore, un de nos concitoyens décide d’aller faire un tour …à la fraîche. Il emprunte plusieurs rues du village désertes à cette heure-là et qui ne résonnent seulement que de quelques aboiements de chiens inquiets. Arrivé devant le cimetière, il aperçoit deux containers destinés à recevoir le tri sélectif avec deux cannettes gisant sur les couvercles qui font obstacle au passage. Et il ne peut s’empêcher de penser que ceci est le fait de désœuvrés en mal d’occupation. Il continue son bonhomme de chemin mais ses pensées au mal actuel de la jeunesse confrontée au chômage sont vite interrompues : 
- Halte-là ! Qui va là ? 
Sorti de derrière les containers, un black surgit dans la nuit noire, armé jusqu’aux dents, de quoi vous procurer le blues pour le reste de la journée ! L’auteur de ces sommations, l’air décidé, tenue camouflée, ne plaisante pas. 
- C’est un simple contrôle. 
Notre Lestellois, courageux mais pas téméraire, sort de sa surprise 
- Je pars me promener vers Asson, c’est possible ?, 
- Pas de problème, faites attention à l’ennemi, il rôde !

Parbleu se dit notre homme ! L’ennemi ? Aurait-on installé une zone de démarcation à Lestelle-Bétharram sans que la municipalité nous en ait informés ! Ces bruits incessants d’hélicoptère depuis deux jours, ces hommes en tenue de combat, armes en mains, c’est sûr c’est la guerre. Avec qui ou plutôt contre qui ? 
Le promeneur, sous le coup d’interrogations multiples, décide d’abréger sa virée et regagne son domicile. Il se jette sur les informations distillées par France Bleu Béarn. Juste au moment où les Coarraziens étalent leurs états d’âme. Un quidam explique :
- Çà pétaradait de partout, je suis allé aux nouvelles et là des Allemands nous ont fait signe de faire demi-tour. Nous ne comprenions pas ce qu’ils nous disaient. 
Au tour d’Emilienne, 99 ans, d’expliquer sur les ondes : ‘’Les Allemands, j’en ai vu durant la 2ème guerre mondiale. Ceux que nous avons, ici, à Coarraze ont l’air plus sympathique !’’ 
Les nouvelles sont rassurantes : il ne s’agit que d’un exercice interallié baptisé ‘’Colibri’’. 
Demain, après-demain, le promeneur reprendra son itinéraire habituel, la routine quoi !