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‘’Je suis riche des biens que j’ai dont je sais me passer’’. La paternité de cette citation revient à Louis Etienne Vigée, auteur dramatique et homme de lettres français qui avait tout compris du bien-être de l’homme. 

Sait-on vraiment pour quoi le cœur des hommes bat ? Pour une étincelle, un rêve, un orgueil voire une cupidité car l’homme, il tourne toujours – plus ou moins - autour de lui-même. Pour une victoire, un compliment, un quelconque éloge…
Plus jeune, pour une découverte, des émois puis pour quelques souvenirs, le plus souvent parfumés, et parfois empoisonnés. Fuite en avant ? Fuite en arrière ? 

Nous souhaiterions bien sûr que ce soit surtout pour donner un surcroît d’âme à son être, que ce soit toujours pour un honneur, une dignité, de grands mots éviscérés qu’il faudrait vite recoudre et réanimer. 

La mort est une étincelle, la douleur une brûlure, le handicap une déflagration qui vous expulse de l’espace, du temps. Alors ? Il faut vivre à côté, condamné au dépit éternel, à la pitié des âmes, à l’auto-cynisme, à l’héroïsme. 

S’il faut croire les balaises en français costaud au registre horloger de précision côté grammaire, style et rhétorique, les fondamentaux du cynisme se trouvent dans le chef d’œuvre de Choderlos de Laclos ‘’Les liaisons dangereuses’’. Ces adeptes de la faculté en clystère vous convaincront que ce roman libertin est la quintessence même du cynisme à travers les correspondances assassines échangées entre la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont. 

‘’Le cynisme, c’est connaître le prix de tout et la valeur de rien’’. (Oscar Wilde) 
Et si le cynisme d’un homme était tout simplement la rencontre avec le cynisme d’une époque ? 

Michel Corsini