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C’est presque l’hiver. Pépé se lève, chausse ses sabots, prend la lampe à pétrole et sort dans la cour. Il jette un œil aux alentours et se rend à la grange voir les bêtes. Il leur parle, les cajole un peu et leur dit : « Ne vous en faîtes pas, vous êtes bien au chaud ici », et il repart. Avant de rentrer, il pose la lampe, prend une brassée de bois et scrute le ciel : « Elles ont bien raison », dit il. A la cuisine il fait déjà bon. Le bigourdan est allumé, et sur la table un grand bol de café l’attend. Il sort son couteau et coupe des morceaux de pain pour les tremper.
« J’irai chercher d’autres bûches après. Il va neiger ». dit-il
Comment le sait il ?

Son père le lui a dit autrefois et celui-ci le tenait de son père et encore de son père :

Nombreux sont ces observations qui indiquent le temps qu’il fera.

Pour la neige on disait encore :

Pour la pluie et le mauvais temps il y a aussi une foule d’observations qui varient selon l’endroit où se trouve la ferme .

Par exemple : dans les hauteurs on dit :

Plus récent :

En bas, c’était plutôt :

Plus généralement utilisé :

Heureusement il y a aussi des signes qui prévoient le beau temps :

Nos anciens savaient depuis la nuit des temps observer le ciel, la terre et les animaux et en tirer les conclusions. Il le fallait bien, car ils n’avaient ni la radio, ni la télévision pour écouter et regarder la météo.
Ainsi, ils savaient quand on pouvait fâner, quand il fallait semer et rentrer le blé, chercher le bétail à la montagne et rentrer du bois.
Heureusement toutes ces observations se sont transmises de père en fils.
De nos jours, le temps est un peu perturbé. On dit que c’est à cause du réchauffement du climat.
Aussi, écoutons encore de temps en temps nos parents et grands parents et faisons en sorte que les générations futures puissent eux aussi observer le ciel, la terre et les animaux aussi sereinement que leurs ancêtres.

Jutta Peyrounat