Lestelle-Bétharram, situé à la pointe de la Plaine de Nay, est le dernier village séparant le Béarn (Pyrénées Atlantiques / Aquitaine) et La Bigorre (Hautes Pyrénées / Midi Pyrénées)
Le cadre physique de Nay et de sa région
d'aprés J.F. MALTERRE (Bulletin des Amis de Nay et de la Batbielle - 1982)
La contrée de NAY est située dans le piémont pyrénéen, trois ensembles naturels la modèlent: les Pvrénées, les coteaux et la plaine.
Les contreforts
Au sud, la région montagneuse des Pyrénées.
Les premiers chaînons atteignent une altitude de 1000 m environ au dessus de Lestelle-Bétharram, Capbis et d'Arthez d'Asson.
Ils correspondent aux plissements de terrains secondaires avec des directions est-ouest. Les roches calcaires recèlent parfois un quartz profond observable dans les grottes de Bétharram.
Cet ensemble de plis est dominé par les 2691 m du Grand Gabizos, montagne repère des habitants de la région.
Le Piémont
Entre le front pyrénéen et Nay se développe une région de collines et de côteaux dont l'altitude varie entre 300 m et 450 m.
Sur la colline du château de Langladure (Nay), des placages d'argiles à galets sont les vestiges du grand cône de déjection torrentielle du plateau de Ger.
Au dessous, une barre calcaire de 80 à 100 m d'épaisseur, forme cuesta au dessus des "Marnes de Nay". On la retrouve à l'est de Coarraze dominant le ruisseau du Lagoin vers Saint-Vincent.
La ville de Nay est construite dans la dépression des marnes du Maestrichtien supérieur (Marnes de Nay) qui ont ici 340 m d'épaisseur avec un pendage moyen de 30° vers le N.N.E. Les séries de Flysch du crétacé se poursuivent ensuite du Haut de Nay jusqu'aux premiers chaînons pyrénéens.
La Plaine de Nay
La vallée du Gave de Pau, large de 5 km, entre Nay et Bénéjacq, constitue le troisième élément.
C'est la Plaine de Nay. Elle est ici essentiellement composée d'une terrasse alluviale du gave de Pau (terrasse ancienne du WURM 1, à une altitude de 260 m environ).
Cette terrasse surplombe de plusieurs mètres l'ancien lit du gave recouvert d'alluvions plus récentes.
La ville de Nay est donc installée dans un ancien méandre du gave qui avait attaqué les marnes tendres. Aussi le site de la ville a-t-il la forme d'un croissant que dessinent les collines et le gave actuel. Près de la rivière, la saligue a été aménagée : Saligat, fronton, jardin public.
La mise en place des éléments du paysage
L'époque tertiaire est marquée ici par la surrection de l'actuelle chaîne des Pyrénées et par la formation des dépôts de piémont constitués de matériaux arrachés à la montagne.
C'est alors que se construit le cône d'accumulation torrentielle du plateau de Ger (placages de Langladure). Il est daté suivant les auteurs de la fin de l'époque tertiaire (carte géologique) ou du Villafranchien, c'est-à-dire du début de l'époque quaternaire (école pyrénéenne).
Ces formations de piémont ont été entaillées par l'ancêtre de l' Ouzom qui a largement déblayé la vallée du gave jusqu'à Pau. La plaine de Nay serait en fait la plaine de l'Ouzom. Il a également contribué à dégager l'anticlinal gréseux de l'Oppidum d'Asson en coulant tantôt à l'Ouest (alluvions anciennes du Mindel qui rejoignent le Béez près du pont des usines Larrègle), tantôt à l'Est, comme aujourd'hui. De petits cours d'eau, affluent de l' Ouzom, venant de Lestelle et de Saint-Pé, auraient dégagé la vallée jusqu'aux approches de Lourdes.
A l'époque quaternaire, les glaces envahissent la partie amont de la vallée du gave de Pau, jusqu'à Lourdes ; lors de la fonte du glacier, les moraines frontales obstruant les passages vers les vallées de Pontacq et Ossun, les eaux de fonte s'orientent vers Saint-Pé - dont l'altitude était plus basse - et rejoignent l'ancienne vallée de l'Ouzom.
Enfin, le dernier élément de cette mise en place est le remplissage de la plaine de Nay, par les matériaux fluvio-glaciaires, organisés en vastes terrasses.
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