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Une foule nombreuse a accompagné Mgr Marc Aillet et les Pères de Bétharram pour cette journée spirituelle empreinte de miséricorde et de dévotion.

De nombreux chrétiens et pèlerins se sont retrouvés pour cet évènement en ce lieu de dévotion qu’est le Sanctuaire de Betharram, où s’ouvre le chemin du Calvaire, jalonné d’oratoires de style roman représentant les scènes de la Passion, à quelques pas de la chapelle de la Résurrection. 

C’est sur cette esplanade qu’une messe solennelle, suivie par plus de 300 personnes, fut animée par les Chanteurs de Montaut et Lous Esbagats d’Asson. 

Dans son homélie, Mgr Marc Aillet a adressé un message de paix et d’humilité à un moment où le monde est en effervescence et où l’église catholique est bien présente. 

Jean Marie Berchon,  maire de la commune, lors de son discours, a présenté les travaux de restauration des stations du Calvaire prévus pour une durée de cinq ans.

Le temps superbe et le soleil étaient au rendez-vous, pour éclairer le verre de l’amitié et le buffet préparé par Nadine et  Jérôme Nicolau.  Puis retour vers le sanctuaire, en redescendant le chemin de Croix, dont l’histoire fut racontée par Monique Duhourcau, avant d’assister au concert de clôture de cette magnifique journée. 

Un peu d’histoire : Rappelons l'événement de 1616

En ce 11 septembre, l’automne vient de tomber sur les coteaux. Les nuits sont déjà fraîches. Tilleuls, bouleaux et châtaigniers commencent à semer des tâches claires dans les taillis. Les vastes pentes de Montaut que longe la Mouscle se recouvrent de fougères rouges. L’été finit souvent en nos régions dans une profusion de soleil.

Sur la colline de Montaut, aujourd’hui colline de Lassalle, cinq paysans préparent la provision de litière pour l’hiver ; fougères, ajoncs et herbes sèches tombent sous leur faux. Il fait beau ; on ne perd pas de temps ; le travail avance. Puis vient la halte. On s’assied un moment sur la pente nue, face à la vallée que domine la colline de Bétharram ; une grande croix s’élève depuis deux mois au sommet de l’éperon, au-dessus du gave. On sort le casse-croûte ; on reprend souffle ; on finira par la régalade.

Soudain : « Écoute ! - Quoi ? - Un orage ? - Il n’y a pas un nuage ! »

Là-bas, sur la colline de Bétharram, un ouragan subit secoue le taillis. Les paysans se lèvent d’un bond : « Regarde ! La croix de l’évêque, par terre ! - Non! Mais, regarde, elle se relève ! » 

On ne peut en douter. La croix, plantée deux mois auparavant par Léonard de Trapes, vient d’être abattue par un coup de vent imprévu et sous les yeux médusés de ces hommes simples, elle s’est aussitôt relevée entourée de lumière. 

Le bruit de l’événement se répandit vite. Les faucheurs de Montaut n’eurent pas besoin des chapelains, pour sonner les cloches. Ceux-ci, à leur retour, apprirent la nouvelle, mais, instruits par plus de quarante ans de résistance à l’hérésie, ne s’en laissèrent pas conter. L’enquête commença, longue, minutieuse...

Les interrogatoires, répétés, irritèrent quelque peu les paysans. Mais leurs réponses de bon sens l’emportèrent finalement. À défaut d’explication, on dut s’incliner, et le miracle de la croix relevée fut enregistré. 

C’est cet évènement qui fut à l'origine de ce chemin de Croix qui a une double particularité : tous les sujets sont tirés de l’Évangile et il comporte une 15ème  station plus grande que les autres : la chapelle de la Résurrection qui fut un lieu de sépulture. Dans ce lieu fut enseveli Michel Garicoïts durant 60 ans, avant d'être exhumé et porté dans la chapelle des Reliques au Sanctuaire.

Si vous souhaitez lire l’intégralité de l’histoire du Calvaire, adressez-vous à Monique Duhourcau, qui se fera un plaisir de vous l’envoyer par mail (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

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