- Détails
- Publication : 12 mars 2012
Première partie
Le 16 février dernier, 2700 étudiants ont pris le départ du 4L Trophy depuis Poitiers, pour 6000 km d’aventure, destination le Maroc. Parmi eux, deux étudiantes dijonnaises mais lestelloises de cœur évoquent ce défi qu’elles se sont lancées.
C’est une aventure extraordinaire, surtout pour deux femmes. Comment avez-vous décidé d’y participer ?
Caroline GAYE (pilote de l’équipage): Nous avons décidé de participer au 4L Trophy au mois de mai. C’est Anne-Charlotte Avril, ma coéquipière qui m’en a parlé. Le côté solidaire m’a beaucoup intéressé et j’ai pensé que cela serait génial de se lancer dans une aventure comme ça.
Les équipages féminins sont rares, ce type de course est dur… N’avez-vous pas peur d’affronter seules ce défi ?
Non, non. Ca va. Même si on est rien que nous deux, on sait qu’il y a d’autres équipages. On est tous dans le même cas. On compte justement sur cette solidarité.
Comment vous êtes-vous préparées pour ce rallye ?
Tout ce qui est mécanique, on a vu comment ça fonctionnait, et puis après, on verra sur place comment ça va se passer en cas de problèmes. En ce qui concerne le physique, franchement on n’a pas trop travaillé dessus. Pour la voiture, nous avons équipé la voiture de pneus spéciaux, comme des pneus neige. On a changé quelques détails, comme les bougies. Mais le reste est d’origine.
Comment peut-on participer à ce rallye ?
Bien sûr il faut une 4L ! Il y avait quelques obligations par rapport à la voiture et chaque équipage doit pouvoir apporter un chèque d’un montant de 20 euros minimum pour la construction d’une école au Maroc. Et puis, apporter du matériel scolaire, médical ou sportif. Nous avons acheté des cahiers, des classeurs, des crayons… On est aussi partenaire avec une pharmacie et un magasin de sport qui nous ont fourni le matériel médicat et sportif.
4L. Trophy est une aventure coûteuse… Comment avez-vous constitué votre budget ?
Les frais d’inscription (3100 euros) représentent la moitié de notre budget. L’autre moitié sert à acheter la voiture, l’équipement, le matériel… Les sponsors nous ont aidées financièrement. Des ventes de stylos nous ont permis de boucler notre budget.
Qu’attendez-vous de ce voyage ?
C’est surtout le côté solidarité et le côté humain qui nous intéressent. Ce rallye est aussi une opportunité de rencontrer des gens. C’est un défi pour nous deux. Nous sommes contentes d’y participer, de prouver que nous sommes capables de le faire. Notre but n’est pas d’arriver les premières, mais d’aller jusqu’au bout de la courses pour apporter nos fournitures.
Propos recueillis par Darpa Bachevskaya (article paru dans GazetteINFO.fr)
Deuxième partie
Elles sont parties les deux jeunes filles, elles ont vu et vécu leur rallye et elles sont revenues.
Alors les filles, racontez-nous un peu cette aventure !
Jeudi 16 février nous sommes parties de Saint-Jean de Luz, nous avons traversé l’Espagne et pris le bateau à Tanger. Le samedi, l’attente a commencé sous le bivouac. Le dimanche, les 2700 participants étaient tous présents à Boulajoul pour le départ. Outre les étudiants, l’assistance mécanique et l’assistance médicale étaient également au rendez-vous. Nous avons été frappées par la beauté des paysages : Rabat, Warzazat, Marrakech… Formidable a été l’extraordinaire entraide du milieu estudiantin. Sans oublier la remise des fournitures scolaires aux enfants qui s’est avérée être un temps fort.
Question mécanique, la 4L a tenu la distance ?
Oui, même si nous nous sommes ensablées ! Un pneu a rendu l’âme suite à un éclatement, les jantes ont souffert et le carburateur a fait des siennes. A part ces pépins, la 4L a bien roulé et couvert les 5.500 Km prévus au programme.
Vous pouvez citer vos sponsors ?
Sans problème, avec plaisir même puisqu’ils nous ont permis de vivre une aventure extraordinaire : le Lions’Club Nayais, Patrick Latapie - Généraly Nay, la charcuterie Hourcq d’Igon, l’école de commerce de Dijon, sans oublier bien sûr les locaux, le Garage Ladesbie et le Vieux Logis.
Propos recueillis par Michel Corsini